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La protection de l’enfance

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Schéma récapitulatif du dispositif de protection de l’enfance (source ONED) :

L’analyse de Mathieu LAUNAY,1 responsable adjoint, au pôle enfance famille de la Direction territoriale Métropole Lille. Cela représente 12 UTPAS sur le territoire Lillois.

Les actions de la Direction Territoriale pour réduire les clivages

La Direction Territoriale anime une fois par trimestre un groupe réunissant l’ensemble des ESSMS de notre territoire, dans une logique géographique autour de la thématique de l’accompagnement des jeunes de l’ASE ainsi que d’autres sujets thématiques (par exemple l’accompagnement des jeunes majeurs).

La direction territoriale a la volonté de casser les clivages qui peuvent exister. Pour ce faire, elle recense le nombre d’enfants accompagnés en ESSMS qui relèvent de l’ASE. L’objectif est d’avoir une visibilité et un pilotage renforcé concernant les assistants familiaux : les liaisons, les formations communes sur les questions de soins et d’accompagnement. Dans un second temps, « un pool d’assistants familiaux » en capacité d’accueillir ces enfants pourrait être organisé.

La manière dont les UTPAS appréhendent les évolutions sociales

Comme dans le secteur médico-social, beaucoup de familles monoparentales sont accompagnées par l’ASE : parents seuls, fratries/familles recomposées.

Les UTPAS s’attachent à repérer « les personnes-ressources » dans l’entourage de l’enfant, au-delà de la personne qui détient d’autorité parentale. L’objectif est de vérifier s’il n’y a pas un parrain ou une beau parent, un grand parent, qui peut être un levier pour permettre à l’enfant de bénéficier de droits auprès de sa famille élargie, ou son réseau élargi. Si leur évaluation les amène à penser (avec l’adhésion des personnes concernées) que ces personnes peuvent prendre en charge l’enfant, il est possible de le conseiller au magistrat. Sans passer par un placement, on identifie alors quelqu’un dans l’entourage de fiable et d’impliqué, qui est prêt à prendre en charge l’enfant. Le juge peut lever le placement à l’ASE et confier l’enfant à un tiers digne de confiance, il n’y a plus d’intervention de l’ASE dans ce cas. Même une mesure d’AEMO n’est pas obligatoire, le magistrat estimera simplement s’il y a nécessité de continuer l’accompagnement éducatif.

Les « attentes » des UTPAS vis-à-vis des établissements médico-sociaux 

Pour se parler, il faut être présent et se mobiliser. Ce qui favorise les bonnes articulations entre ces deux acteurs, c’est la présence (et la connaissance) des instances respectives. Lors d’une synthèse dans un établissement l’ASE doit être invitée au même titre que la famille d’accueil.

L’ASE se basera beaucoup sur l’expertise des professionnels pour comprendre les besoins et les souhaits du jeune.

Autres questions du groupe :

Comment faire lorsque nous n’arrivons pas à joindre un référent ASE ?

« Quand un jeune est accompagné dans le médico-social, le référent se doit de se rendre au sein de la structure.  Il est important que ce point soit clairement identifié par les professionnels car il y a encore des disparités de pratiques.

Le risque étant que ces situations se complexifient notamment car les alertes n’ont pas été écoutées. Une situation devient compliquée d’abord par l’absence de repérage par l’enfant de qui est son référent, à quoi il ressemble, à quoi il sert ? L’enfant réagit. Il n’y a pas que cela, mais il ne faut pas créer des troubles d’attachement avec les services. »

Un établissement médico-social peut-il avoir accès au PPE (secret partagé ?) ?

« Ce n’est pas peut-il c’est doit avoir accès au PPE et doit participer à l’élaboration du PPE. On ne peut dissocier l’accompagnement d’un jeune confié à l’ASE avec le social d’un côté et le médico-social de l’autre. »

1 Rencontré le 5 juillet 2018

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